Le Stabat Mater est un texte-poème médiéval destiné à être chanté dans les églises catholiques et désigne également les compositions musicales s'y rapportant.
Ce texte de 20 strophes de 3 vers est attribué à IACOPONE da TODI (1230-1306),originaire de la province d'Ombrie en Italie. Il entre dans l'Ordre des Franciscains après la mort de sa femme. Son opposition au pape BONIFACE VIII lui vaut d'être excommunié et emprisonné après qu'il signe le manifeste de Lunghessa (1297).
Il reste également de lui des « laudes » d'inspiration religieuse , premières ébauches du théâtre sacré italien.
Toutefois l'attribution de l'écriture de l'hymne Stabat Mater lui est contestée, mais ce poème serait néanmoins d'origine franciscaine.
C'est lors d'un voyage en Espagne qu'une personnalité Manuel Fernandez Varela commande, à titre personnel, un Stabat Mater à Gioacchino ROSSINI. Le maître de l'opéra ne semble pas extrêmement motivé par la musique sacrée, ce qui l'amène à confier six des douze sections de la partition à son camarade TADOLINI. Cette version sera donnée à Madrid le vendredi saint de l'année 1833.
Quelques années plus tard un éditeur parisien projette la publication de cette partition. Rossini s'y oppose fermement, ce qui l'amène à réécrire les parties initialement composées par Tadolini. Cette version définitive est interprétée le 7 janvier 1842 à Paris et remporte un franc succès.
La première italienne a lieu à Bologne le 18 mars 1842 sous la direction de Donizetti. Grand succès également qui gagne toute l'Italie.
Le Stabat Mater de Rossini est écrit pour quatre solistes, choeur et orchestre. Le style opéra italien est plus qu'évident ce qui alimente une partie de la critique jugeant l'oeuvre « trop légère, trop agréable, trop divertissante » à l'image de l'air « Cujus animam gementem », chanté par le ténor, qui évoque peu une âme gémissante. Mais le bel canto italien n'a t'il pas pour but d'émouvoir le coeur? Quoiqu'il en soit, sur le plan musical le Stabat Mater de Rossini est d'une grande beauté mélodique et se termine par un grandiose choeur final où le compositeur a recours au style fugué.
Le tombeau de Rossini se trouve en l'église Santa Croce à Florence, église franciscaine... ce qui nous ramène aux sources du Stabat Mater.
Le texte
Le Stabat Mater est un poème en latin de 20 strophes de 3 vers dont les rimes suivent le schéma suivant: aab ccb ...
Compte tenu de ses nombreuses variantes nous donnons ici le texte et la traduction officiels de l'Eglise dans un soucis de référence.
Il existe donc de nombreuses variantes à ce texte d'où cette version officielle. Le fait que ce poème soit d'origine privée, qu'il date du XIIIème siècle, le soumet aux aléas de la transmission orale, d'autant que les circonstances l'allongent, le raccourcissent, l'embellissent, l'adaptent au contexte du moment. Ainsi, en période d'épidémie de peste, la prière finale devient par exemple:
Christus mundi redemptor sis mee mortis protector de morbo pestifero.
Si les trois premières strophes paraissent remarquablement constantes, il n'en est pas de même pour le reste du texte, notamment les trois à quatre derniers tercets. Par exemple le tercet 19 dans la version Analecta Hymnica est le suivant:
Fac me cruce custodori morte Christi praemuniri confoveri gratia.
La rime en ia de gratia est d'ailleurs logique avec le gloria du tercet 20. Cette version de la strophe 19 est souvent utilisée par les compositeurs. Les variantes observées résultent aussi des origines germaniques ou italiennes du texte avec souvent un but dogmatique ou théologique. Pour en savoir plus sur ces interprétations on peut lire le remarquable travail de Geneviève HASENOHR: Le « Stabat Mater Dolorosa » La maison-Dieu, 176, 1989, 81-116.
Quoi qu'il en soit, le poème Stabat Mater peut être divisé en quatre parties:
- tercet 1- 2 : une introduction avec l'exposition de la scène et l'allusion à la prophétie biblique du vieillard Siméon ( Luc II, 35).
- tercet 3- 8 : les souffrances de la Vierge appelant la compassion du chrétien.
- tercet 9-18 : une prière à la Vierge.
- tercet 19-20: une prière au Christ.
I - Introduction (Soli et Chœur) |
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Tercet 1 |
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Stabat mater dolorosa |
Debout, la mère des douleurs Près de la croix était en pleurs Quand son Fils pendait au bois. |
II - Air (Ténor solo) |
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Tercets 2, 3 et 4 |
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Cujus animam gementem |
Alors, son âme gémissante Toute triste et toute dolente Un glaive la transperça. |
O quam tristis et afflicta fuit illa benedicta mater Unigenti. |
Qu'elle était triste, anéantie, La femme entre toutes bénie, La Mère du Fils de Dieu! |
Quae maerebat et dolebat pia mater dum videbat nati poenas incliti. |
Dans le chagrin qui la poignait, Cette tendre Mère pleurait Son Fils mourant sous ses yeux. |
III - Duo( Sopranos solo) |
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Tercets 5 et 6 |
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Quis est homo qui non fleret |
Quel homme sans verser de pleurs Verrait la Mère du Seigneur Endurer si grand supplice? |
Quis non posset contristari Christi matrem contemplari dolentem cum Filio? |
Qui pourrait dans l'indifférence Contempler en cette souffrance La Mère auprès de son Fils? |
IV - Air (Baryton Solo) |
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Tercets 7 et 8 |
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Pro peccatis suae gentis |
Pour toutes les fautes humaines, Elle vit Jésus dans la peine Et sous les fouets meurtri. |
Vidit suum dulcem natum moriendo desolatum dum emisit spiritum. |
Elle vit l'Enfant bien-aimé |
V - Chœur et récitatif a cappella(Baryon solo) |
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Tercets 9 et 10 |
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Eia Mater, fons amoris, |
O Mère, source de tendresse, Fais-moi sentir grande tristesse Pour que je pleure avec toi. |
Fac ut ardeat cor meum in amando Christum Deum ut sibi complaceam. |
Fais que mon âme soit de feu Dans l'amour du Seigneur mon Dieu: Que je lui plaise avec toi. |
VI - Quartet (Solites) |
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Tercets 11, 12, 13, 14 et 15 |
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Sancta Mater, istud agas, |
Mère sainte, daigne imprimer Les plaies de Jésus crucifié En mon coeur très fortement. |
Tui nati vulnerati tam dignati pro me pati paenas mecum divide. |
Pour moi, ton Fils voulut mourir, Aussi donne-moi de souffrir Une part de ses tourments. |
Fac me vere tecum flere crucifixo condolere donec ego vixero. |
Pleurer en toute vérité Comme toi près du crucifié Au long de mon existence. |
Juxta crucem tecum stare et me sibi sociare in planctu desidero. |
Je désire auprès de la croix Me tenir, debout avec toi, Dans ta plainte et ta souffrance. |
Virgo virginum praeclara mihi jam non sis amara fac me tecum plangere. |
Vierge des vierges, toute pure,
Ne sois pas envers moi trop dure, |
VII - Cavatina (Soprano solo) |
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Tercets 16 et 17 |
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Fac ut portem Christi mortem |
Du Christ fais-moi porter la mort, Revivre le douloureux sort Et les plaies, au fond de moi. |
Fac me plagis vulnerari fac me cruce inebriari et cruore Filii. |
Fais que ses propres plaies me blessent, Que la croix me donne l'ivresse Du sang versé par ton Fils. |
VIII - Air et Chœur (Soprano 1) |
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Tercets 18 et 19 |
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Flammis ne urar succensus |
Je crains les flammes éternelles; O Vierge, assure ma tutelle A l'heure de la justice. |
Christe,cum sit hinc exire, da per matrem me venire ad palmam victoriae. |
O Christ, à l'heure de partir, Puisse ta Mère me conduire A la palme de la victoire. |
IX - Chœur a cappella |
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Tercet 20 |
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Quando corpus morietur |
A l'heure où mon corps va mourir, A mon âme fais obtenir La gloire du paradis. |
X - Final (Solistes et Chœur) |
Notes d'interprétation
Chœur N°1
« debout, la Mère douloureuse, près de la croix était en larmes devant son fils suspendu »
Mesure 32 : Attaque des basses sotto voce (doucement, mais chanté avec un beau phrasé a faire vivre). Les basses s'effaces légèrement pour laisser rentrer les ténors à la mesure 34 sotto voce (doucement, mais chanté avec un beau phrasé). Idem pour l'entée des sopranes mesure 36 et pour l'entrée des altos mesure 38. Tout le chœur en léger decrescendo mesure 40 & 41. Attention la dernière note est un croche, donc ne pas l'allonger, et ne pas non plus appuyer la note pour couper.
Mesure 50 : Attaque p, puis crescendo sur toute la mesure pour aller chercher la tonique « ma » de « mater » sur un mf, puis decrescendo sur « ter ». Même principe pour « dolorosa », sauf que la tonique est « ro », et que le début est mp (donc légèrement plus fort que « stabat mater »)
Mesure 58 : Attaque ff en appuyant chaque note (garder la nuance ff entre chaque note). Attention a bien mettre le « s » de « filius » à la fin de la première croche de la mesure 62.
Mesure 79 : Départ des ténors p avec un beau phrasé legato. Léger décrescendo sur le « li » de « filius », ce qui permet d'accentuer encore plus le crescendo de la mesure 82 pour arriver au f du départ du reste du chœur à la mesure 83. A partir de cet endroit, il faut créer une tension dont le paroxysme est sur la mesure 88, puis rapide decrescendo sur « filius ». Attention le « us » ne dure qu'une croche !!
Mesure 102 (103 pour les ténors) : Attaque ff en appuyant bien chaque note. Léger décrescendo juste avant le « sa » de « lacrymosa » à la mesure 106, de manière à accentuer encore plus le crescendo sur « sa », qui doit aboutir à un ff en appui sur le « dum ». Dès l'attaque ff du « dum » réalisé, commencer rapidement un decrescendo, de manière à être sotto voce à la mesure 108 (les sopranes sont légèrement en dehors sur cette mesure, et les ténors sont légèrement en dehors sur la mesure 109, en gardant un beau phrasé)
Mesure 110 à 118 : Idem que la mesure 102 à 110.
Mesure 120 : sotto voce avec un léger decrescendo après la tonique « ro » de « dolorosa ». Attention à être très juste et à ne pas baisser.
Mesure 126 : Attaque p, mais garder la durée de la note (tout un battement de direction).
Attention à bien être avec moi.
Mesure 130 : Attaque des basses p avec un beau son et un beau phrasé. Attention la double croche est courte (presque surcoupée). Attaque des ténors p, puis attaque des sopranes et des altos avec un bon appui mf, puis decrescendo pour avoir « lius » p.
Attention, à partir de la mesure 133, je fais accélérer l'orchestre, il faut que la coupure sur le « s » de la mesure 134 se fasse bien dans l'accélération de l'orchestre.
Chœur N°5
« Daigne, ô Mère, source d'amour, me faire éprouver tes souffrances pour que je pleure avec toi. Fais qu'en mon cœur brûle un grand feu pour mieux aimer le Christ mon Dieu et que je puisse lui plaire ».
Mesure 1 : Attaque des basses f avec un phrasé profond. Decrescendo à partir de « mo » de « amoris », pour finir sur un p. Attention à la justesse de « mo » (mettre une flèche vers le haut » sur la partition. Il ne faut pas chanter en engorgeant !!. Même principe pour la phrase suivante en faisant également bien attention à la justesse de « loris ». Toutes les notes sont marquées sur « ut tecum », ce sont des poteaux que l'on plante, mais attention à ne pas couper le son !!
Décrescendo sur les mesures 12 à 14. Bien me regarder pour la nuance et pour la coupure du point d'orgue.
Mesure 17 : Faire une belle phrase sotto voce, en la faisant vivre avec un léger crescendo jusqu'à « me » de « meum ». Dès l'attaque de « me » il faut commencer un léger décrescendo.
Même principe pour la phrase suivante de la mesure 23 à 26.
Mesure 27 : Belle attaque juste des altos avec une nuance p mais avec un beau timbre. Faites très attention à la qualité de la justesse, ne pas chanter en dessous.
Même principe à la mesure suivante pour les ténors qui attaquent à la même nuance que les altos. Idem pour les basses à la mesure suivante, mais les trois pupitres commencent un crescendo qui en une mesure va passer de p à ff . L'attaque des sopranes est bien évidamment ff. Bien me regarder à la coupure au point d'orgue.
Mesure 33 : Attention la battue passe à 6 temps (battue à la croche 2 fois 3 battements). La battue sera plus rapide que ce que l'on a fait jusqu'à présent. Attaque sotto voce en rebondissant légèrement sur la première note, mais sans la couper !! Attention aux sopranes pour vos 2 croches, il faut-être parfaitement avec ma battue (respectivement le 2ème et le 3ème battement de ma 2ème battue). Même principe pour les 2 mesures suivantes. Le « Deum » est légèrement moins marqué que les 3 mesures précédantes.
Mesure 37 : Attention la battue repasse à 4 temps. Chanter la première phrase p en la faisant vivre avec un très léger crescendo jusqu'au léger appui sur la blanche de la mesure 38 (pas pour les altos). Après l'appui, faire un très léger décrescendo.
Le principe de la phrase suivante à la mesure 40 est le même, sauf que la nuance initiale est mf, et que là ce sont les ténors qui n'ont pas à marquer la blanche à la mesure 41.
Mesure 43 : Attaque ff des ténors en martelant chaque note et en surpointant, renforcé par l'attaque des basses à la mesure suivante, puis decrescendo pour les deux pupitres sur le « deum ». Attention le « um » c'est une croche !!
Mesure 47 : L'attaque du chœur se fait une nuance juste en dessous de la nuance de la basse soliste (bien écouter, le soliste sera près de vous). Ce doit-être en toute logique un p en sotto voce. Attention à la double croche à faire en surpointant !! La fin de la phrase « ceam » est en léger décrescendo.
Attention sur le « am » on est repassé à une mesure à 6 temps (2 fois 3 battements).
Mesure 49 à 66 : Idem que la mesure 33 à 49, sauf que le « am » de la mesure 66 est une croche et non pas une noire !!
Mesure 66 : Attaque des sopranes mp avec un léger accent à chaque note. Attention les sopranes à être bien juste à partir de cet endroit là !! D'autre part, vous ne devez pas couper les notes !!
Pour les autres pupitres nuance p avec une attaque de chaque note bien ensemble, et une durée de chaque note de une croche ni plus ni moins.
Mesure 68 : Attention sopranes le « place » est en decrescendo il ne faut pas baisser !! (mettre une flèche vers le haut).
Attention également pour les autres pupitres et notamment les altos à ne pas baisser !! (mettre une flèche vers le haut).
Le « am » final, tout le monde me regarde et suit ma gestique de crescendo et de drecrescendo et enfin la coupure finale avec moi, sans appuyer à la coupure, celle-ci doit se faire naturellement sur un respiration !!
Chœur N°8
« Pour ne pas brûler dans les flammes, prends ma défense, Vierge Marie, au grand jour du jugement. Christ, quand je partirai d'ici, fais que j'obtienne par ta Mère le palme de la victoire ».
Mesure 24 : Attaque ff en étant parfaitement avec moi (ni trop vite, ni trop lent). Chaque note est marquée ff, et le son est maintenu (pas de coupure). Attention le dernier « ju-di-ci-i » dela mesure 31, le « i » est une croche et non pas une noire comme précédamment.
Mesure 36 : Attaque p avec un léger appui sur « fac ». Faire un beau phrasé en legato, sans ralentir, et en mettant de légers appui sur « cru », sur « cu » et sur l'objectif de la phrase « di ». Donc un léger crescendo sur la phrase avec « di » pour objectif de phrase, puis on relâche le « ri » final (ce n'est qu'une croche !!). Même principe pour la mesure 38.
Mesure 39 : Toujours p, mais avec un peu plus de tension, et on va sur la tonique « Chri », et on relâche sur « sti ».
Mesure 40 : Toujours p, mais avec encore plus de tension, et on va sur la tonique « ni », et on relâche sur « ri ».
Mesure 41 : Attention, encore plus de tension (contraction abdominale et non pas engorgé), et le « ve-ri-gra-ti-a » en crescendo jusqu'à un f (la durée de chaque note est une croche, ni plus ni moins). Puis en mesure 43 le « con-fo-ve-ri gra-ti-a » en decrescendo pour arriver à un p (la durée de chaque note est une croche, ni plus ni moins).
Mesure 56 à 77 : Idem que la mesure 36 à 45.
Mesure 77 : Attention le tempo s'accélère, avec une attaque ff des ténors et des basses, idem pour les altos et les sopranes à la mesure 78. Attention à bien faire la double croche presque surpointée !! D'autre part l'objectif de la phrase est « gra » de « gratia ». Donc le « gra » est le point culminant de la phrase, et on le tient ff notamment sur la ronde + la blanche, qu'on ne relâche pas !! Légère relâche sur le « ti-a » pour mieux repartir sur l'attaque des basses et des ténors en mesure 81. La phrase suivante est la même que la précédente, sauf que le ff est maintenu jusqu'au bout !!
Chœur N°9
« Au moment ou mon corps mourra, fait qu'à mon âme soit donnée la gloire du paradis. »
Attention les notes doivent être connues par tous.
Mesure 1 : Attention messieurs les basses à la qualité de votre attaque, (précision, beauté du son, et justesse !!!) « Quando » nuance p dans un beau phrasé, ne pas respirer avant « morietur ». Il faut faire très attention à ne pas baisser quand les notes baissent. La nuance p ne veut pas dire mou. Les toniques sont très légèrement en appui, et la fin de phrase va sur un léger décrescendo.
Mesure 4 : Attention à la précision de l'attaque, même remarques que pour les basses, mais attention aux altos à bien timbrer dans la nuance p .
Ne pas oublier que les toniques sont très légèrement en appui, et que la fin de phrase va sur un léger décrescendo.
Mesure 9 : Attention sopranes, la nuance est p, il faut chercher la même nuance que celle des altos à la phrase précédente. Attention à bien faire des phrases et non des notes (se rattacher au sens de la phrase).
Mesure 15 et 17 (paradisi gloria) : Départ p pour arriver à « glo » sur une nuance ff, en faisant un crescendo rapide mais progressif. La nuance ff est tenue 2 temps, puis décrescendo progressif pour arriver sur « a » sur une nuance p. Attention les altos, la note haute se fait par action abdominale, et non en forçant sur la gorge !!
Mesure 19 : Sotto vocce (doucement, mais chanté). Bien respecter le phrasé, léger crescendo sur « animae donetur Para », en allant chercher la tonique « di », puis décrescendo.
Mesure 25 : nuance pp (sans baisser) en allant chercher une légère tonique sur « glo », puis fins de phrase en diminuant légèrement. Attention aux altos et aux ténors, le « glo » est 1 temps après les sopranes et les basses.
Mesure 28 : « Quando cor-pus » sotto vocce (doucement, mais chanté), et attention à bien regarder, il y a coupure entre « cor » et « pus » !! Même principe pour « morie-tur ».
Pour la phrase suivante, il faut passer d'une nuance p à une nuance ff sur « animae », et passer du ff à une nuance p sur « netur ».
Mesure 36 et 38 : idem mesure 15 et 17
Mesure 40 : idem mesure 19
Mesure 46 : idem mesure 25
Mesure 48 : « Quando corpus » nuance p avec une légère tonique sur le « cor », puis léger décrescendo en restant dans la logique de la phrase.
« morietur », même principe, mais avec une nuance mf.
« Fac ut animae » ff, puis décrescendo régulier sur la mesure 52 pour finir sur « tur » p.
Attention aux altos sur les notes de la mesure 48 à la mesure 53, à réviser (notamment à la mesure 50) !!
Mesure 53 : « Paradisi » ff et bien accentuer les notes (idem mesure 54)
Mesure 55 : Attaque du « glo » des ténors sur un f légèrement tonifié, puis début immédiat d'un decrescendo pour arriver à un p au moment de l'attaque du « glo » des sopranes et des altos. Cette attaque des sopranes et des altos est sotto vocce (doucement, mais chanté), avec un léger appui sur l'attaque du « glo » (dans la logique de ce que viennent de faire les ténors).
Les basses rentrent dans la même logique sur le 1er temps de la mesure suivante.
Mesures 57 à 66 : idem que mesures 48 à 57
Mesure 66 : Départ des basses mp chanté (attention à la justesse, mp ne veut pas dire plus mou ou plus bas !!). Les basses font un léger decrescendo sur le « si » de « paradisi » pour laisser entrer les ténors (attention à la justesse), puis même principe que les basses pour l'entrée des altos (attention encore plus à la justesse !!!).
A partir de l'entrée des sopranes mf mesure 70, les autres pupitres sont p, et les sopranes vont petit à petit diminuer pour arriver à une nuance p sur le « gloria ». Attention aux sopranes , la phrase musicale va en diminuant et en baissant, tout ce qu'il faut pour se laisser entraîner à chanter trop bas !!! Il faut lutter, garder les bonnes postures, et penser qu'on est entrain de monter (marquer la partition avec des flèches montantes).
Chœur N°10
« maintenant et pour l'éternité, amen »
Les trois premiers amen sont très précis pour l'attaque, et sont chantés ff.
A partir du départ de la fugue (mesure 13) on chante staccato en appui (pas trop quand même) sur chaque note, mais sans séparer les notes (on reste dans un phrasé).
La nuance globale des quatre pupitres est mp, sauf quand un pupitre à la ligne mélodique, et dans ce cas il chante f (forte).
Mesure 13 : Les sopranes ont la ligne mélodique sur « in sempiterna saecula amen ». Attention chaque note doit être chantée f.
Mesure 17 : Même principe pour les altos (attention les altos à bien timbrer, le pupitre alto doit passer franchement au-dessus du reste du chœur)
Mesure 21 : Même principe pour les ténors.
Mesure 25 : Même principe pour les basses
A partir de la mesure 29 (valable pour les sopranes les altos et les ténors) « in sempiterna » chanté ff en allant chercher la tonique sur le « ter » de « sempiterna », puis léger décrescendo sur « saecula », on reprend le même principe au « in sempiterna saecula » suivant, mais à une nuance inférieure.
Donc je répète, chaque « in sempiterna » de la mesure 29 pour les sopranes à la mesure 39 pour les altos, doit ressortir.
Mesdames les altos, attention à la mesure 31 le ff doit être timbré (même son que les sopranes), c'est très important, à travailler, et à ne pas chanter en force sur la gorge, mais en faisant travailler les abdominaux !!!
Mesure 40 : Même principe que le début de la fugue, les sopranes sont f et le reste du chœur mp jusqu'à la mesure 44.
Même principe pour les altos à partir de la mesure 44 (attention les altos à bien timbrer, le pupitre alto doit passer franchement au-dessus du reste du chœur).
Mesure 48 :(valable pour les sopranes les altos et les ténors) « in sempiterna » chanté ff en allant chercher la tonique sur le « ter » de « sempiterna », puis léger décrescendo sur « saecula », on reprend le même principe au « in sempiterna saecula » suivant, mais à une nuance inférieure. (valable jusqu'à l'attaque mesure 54 des altos)
Mesure 55 : ténors f, le reste du chœur mp jusqu'à l'attaque des basses mesure 59
Mesure 59 : basses f (en dehors) le reste du chœur mp jusqu'à l'attaque ff de tout le chœur à la mesure 63 (sopranes et ténors « in sempiterna » et basses et altos « amen »)
Mesure 67 : p subito (les altos pp en accompagnement des sopranes qui ont la ligne mélodique). Donc les sopranes sont en dehors sur un mp. Les ténors ont la même logique de ligne musicale mp à la mesure 68, et les altos idem à la mesure 69.
Attention à la justesse, cette phrase doit être très fluide sans ralentir et sans baisser. Les altos, vous veillerez notamment à ne pas respirer trop longtemps pour ne pas partir en retard à la mesure 68 !!! Attention pour tous à ne pas faire des respirations trop longues qui s'entendent.
Mesure76 : reprise du « in sempiter » staccato mp légèrement en dehors pour l'attaque de chaque pupitre, puis on s'efface quand le pupitre suivant entre.
Mesure 79 : Crescendo de tous les pupitres pour arriver à un f en mesure 80, les basses attaquent la mesure 80 ff et font un léger décrescendo sur la mesure suivante pour revenir au f et laisser entrer les ténors qui attaques ff en mesure 81. Même principe pour l'attaque des sopranes en mesure 82, pour les altos en mesure 83, pour les basses en mesure 84, pour les ténors en mesure 85 et pour les altos en mesure 86.
Mesure 87 : « In sempiterna » mp, le suivant mf, le suivant f, puis l'attaque de chaque pupitre à partir de la mesure 91 se fait ff.
Mesure 95 à 114 : Idem que de la mesure 76 à 95.
Mesure 114 : Attaque ff en appuyant bien chaque note. Attention il y a un ralentissement sur les deux mesures avant le point d'orgue, donc bien me regarder !!
Mesure 123: Attention, bien me regarder pour être avec moi et attention à la justesse sur une nuance p.
Mesure 127: Attention, bien me regarder pour être avec moi et attention à la justesse sur une nuance p. Messieurs les basses, c'est un ré haut !! Ceux qui ne se sentent pas sûrs d'eux ne le chantez pas !!
Mesure 129 à 135: Idem mesure 126 à 132, sauf pour les altos qui attaquent en même temps que les ténors en mesure 134, et le placement du « men » final, qui se place sur le 1er temps de la mesure 136.
Mesure 136 : Chaque « in sempiter » est en dehors (ff soutenu) et l'on relâche légèrement dès l'attaque du « ter », de manière à laisser le « in sempiter » du pupitre suivant partir également en ff soutenu. On doit avoir l'impression de déferlantes successives, avec une tension extrême.
Mesure 150 : Les « a-men » sont dans la même logique de tension, mais le chœur se retrouve à la vertical pour renforcer la dynamique, dynamique qui est encore renforcée sur le dernier « a-men », vu que tout les pupitres finissent à l'unisson. Tout ceci pour dire que le dernier « a-men » est d'autant plus ff (attention, ce n'est pas parce que ce n'est pas un sol aigu, qu'il faut détimbrer !!).
Dernières recommandations
Ne vous laissez pas entraîner par ce que vous entendez (et qui peut par retour de son, être légèrement décalé). Le seul mot d'ordre est de connaître parfaitement votre partition et tout ce que l'on vient de voir, pour ne pas me quitter des yeux tout le temps de vos interventions, afin que le Chœur devienne un instrument à part entière, en parfaite osmose avec l'interprétation et l'ensemble de tous les autres instruments.