Composé en 1985 et exécuté pour la première fois en octobre de la même année aux États-Unis, le Requiem suit les modèles de Brahms et de Fauré, entre autres, en ce qu'il n'est pas une mise en musique complète de la Missa pro defunctis de la liturgie catholique, mais une sélection personnelle de textes extraits de la Messe de Requiem et du Book of Common Prayer (1662).
Les sept sections de cette œuvre constituent un arc méditatif sur les thèmes de la Vie et de la Terre.
I Requiem aeternam |
IV Sanctus |
VI Agnus Dei |
II Out of the deep |
V The Lord is my shepherd |
VII Lux aeterna |
III Pie Jesu |
Les premier et dernier mouvements sont des prières adressées à Dieu le Père au nom de l'humanité toute entière, les deuxième et sixième mouvements sont des psaumes, les troisième et cinquième mouvements sont des prières personnelles au Christ tandis que le Sanctus central est une affirmation de la gloire divine, accompagnée par des cloches, comme le veut la tradition en cet instant de la messe.
Le chant grégorien apparaît à plusieurs reprises, dans une forme fragmentaire ou déguisée ; enfin chacune des deux mises en musique psalmiques présente un obligato instrumental, dans la droite ligne de Bach.
De par son style et son échelle, ce Requiem doit d'avantage à Duruflé et à Fauré qu'à Berlioz, Verdi ou Britten. Il est plus intime que majestueux, plus contemplatif et lyrique que dramatique, plus réconfortant que sombre, plus accessible qu'élitiste.
D'aucuns jugeront peut-être facile son caractère chaleureux, consolateur, mais il traduit ce que je voulus dire à l'heure de sa composition, à l'ombre d'un deuil personnel.
John Rutter